Isabelle Schmidt
J’ai commencé l’écriture comme je m’enamoure des gens, des lieux, des moments. De manière irrationnelle, sans message particulier, sans combat, sans mission…
Juste parce que c’était ça la chose à faire à cet instant.
J’ai chanté pendant dix ans, habité dix-huit ans au sein d’une belgitude qui m’a rendue adulte, debout et outillée pour mener à bien mes envies. Celles-ci se sont succédées, nombreuses et éclatantes, jusqu’à toutes se rassembler en un centre dense et identitaire. Ce que j’aime, c’est écrire des histoires, publier des romans.
J’écris sans recul. Absolument, intensément dans le monde.
Pour écrire, je n’observe pas, je vis, je transpire, j’éprouve. Les mots sont chargés de moi, je nomme souvent mon admiration pour les auteurs de science-fiction qui parviennent à rendre à l’Irréel une dimension palpable. Moi, je suis une amoureuse des petites choses insignifiantes, de la magie du rien, une militante du quotidien, des sourires de l’habitude, des larmes qui connaissent le chemin.
Ce qui m’intéresse, c’est la relation.
Comment deux êtres se rencontrent, de quelle manière ils se cabrent puis s’étreignent, leur façon de s’aimer et de se fuir, comment l’amour les bouscule, comment l’amitié les remplit, en dansant éperdument avec la complexité inerrante à l’être humain.
Dans mon premier roman « Happée par la mer », je me livre sur mon rapport à la maternité, le non-enfantement, je m’essaie à nuancer les évidences au travers de personnages sensibles.
Fuyant la caricature, je souhaite une richesse dans la surprise, dans le paradoxe des caractères.
